2003

l’artiste portatif

“boîte yoyo”plexiglas,1000 yoyos, 100x100x100cm, Paris _2003_

Une grande boîte en plexiglas A double fond Le premier étage reçoit la monnaie Le second, celui du fond, regorge de yo-yo

Une souche d’un vieil arbre, socle percé, rappelle la violence mais aussi la chance Seulement coupé l’arbre sera mobile Mais ce socle d’arbre, ici, rappelle une autre image, celle d’un arbre coupé vu dans le jardin d’un temple à Kyoto, entouré de très nombreuses piécettes lancées-là, au moment du vœu

Réussi ou raté ?

A moins que ce ne soit qu’un rappel au socle, à cet objet qui lie deux espaces, celui de l’œuvre et de son environnement Mais paradoxe Car le socle ici, ce socle, lie la vie au jeu

Les yo-yo gardés dans une cave parisienne, stockés en attendant un usage futur incertain

Ils ont été donnés pour des enfants d’un pays en guerre Ils n’ont pas pu être transportés jusque là Le coût du transport n’étant pas été pris en charge par le donateur, trop lourd pour les possibilités du receveur ils sont restés sur place

Et puis à quoi bon envoyer des yo-yo à des enfants d’un pays en guerre Reste-t-il encore le temps de jouer Le jeu étant plus celui de la survie

Laissons aux autres ce loisir, les autres c’est nous

Aujourd’hui, nous vous invitons à jouer A jouer ensemble Tout en respectant les consignes de sécurité Prends garde à ton geste Respecte les distances Mais fais sonner la musique Exerce-toi aux nombreuses figures Amuse toi

En échange d’un euro, prenez un yo-yo, emportez le et continuez l’exercice, chaque matin, devant votre miroir

el artista portátil un proyecto de DANIELA FRANCO

Exposición colectiva en el Instituto México en París. Del 28 de febrero al 19 de abril. Inauguración (con performance de Vinçent+ Feria) : jueves 27 de febrero. Conferencia “París no se acaba nunca” de Enrique Vila-Matas : lunes 3 de marzo. Performance Natalia Blanch : jueves 6 de marzo.

ARTISTAS : Los artistas incluidos en esta exposición tienen antecedentes tan variados como sus nacionalidades, Böl, joven artista-genio-ermitaño cuya carrera empieza, Måns Wrange creador del proyecto “The Average Citizen” que actualmente le da la vuelta al mundo y Joachim Koester, artista danés de gran trayectoria ; Matmos, músicos electrónicos conocidos especialmente por sus colaboraciones con Björk ; “Ediciones El Chino” colectivo sui generis de jovenes tapatíos ; Gonzalo Lebrija, Fernando Palomar y Agustín Solórzano representantes de la nueva generación de artistas mexicanos trabajando fuera del mainstream ; Erla Haraldsdóttir una de las artistas más representativas del arte contemporáneo islandés ; Vinçent+Feria, pioneros del arte relacional y Natalia Blanch joven artista y performer argentina que en esta ocasión colabora con el poeta Guillermo Daghero.

EXPOSICIÓN : El título y parte de la temática de esta exposición toman como punto de partida "la Sociedad Secreta de los Portátiles" (también conspiración Shandy), fundada en 1924 en Africa por, entre otros, Walter Benjamin, Marcel Duchamp, García Lorca y Scott Fitzgerald. De acuerdo al libro de Enrique Vila-Matas Historia abreviada de la literatura portátil, para ser parte de esta sociedad portátil se requería una alto grado de locura (no necesariamente indispensable para esta exposición), ausencia de grandes propósitos, insolencia, tensa convivencia con el doble, simpatía por la negritud, y nomadismo infatigable. Otro requisito imprescindible era que la obra artística de uno fuera portátil, es decir, que no fuera pesada y pudiera ser fácilmente trasladable en un maletín.

En una época, en la que cada artista viaja con su computadora portátil a manera de boîte-en-valise de Duchamp, las referencias a la ’portabilidad’ cambian. Los modelos para armar, el “hágalo usted mismo”, Ikea, la valija diplomática, la posibilidad -vía digital- de reducir desde un video hasta una exposición completa a un CD, proporcionan nuevas referencias para el arte portátil, semidesechable. La queja del espectador confuso del arte contemporáneo pasa de "cualquiera podría hacerlo" a "cualquiera podría armarlo".

Con lo anterior en mente, los artistas han sido invitados a enviar una pieza cuyos elementos pudieran trasladarse a París en una caja de dimensiones no mayores a 50 cm x 30 cm x 30 cm y 15 kilos (dimensiones ligeramente negociables). La pieza, una vez armada, podría ser de cualquier tamaño. Las piezas propuestas resuelven de forma ingeniosa la consigna de ser portables y trasladan la condición de portabilidad al creador más que a la obra.

El catálogo de El Artista Portátil también -por supuesto- armable, contiene un texto inédito del escritor español Enrique Vila-Matas e instrucciones dadas por los artistas para que usted reproduzca las piezas en la comodidad de su hogar. En palabras de Vila-Matas adivinando a su vez palabras de Duchamp : “el artista portátil o, lo que es lo mismo, alguien a quien uno puede llevar tranquilamente a cualquier parte”.

L’artiste portatif Un projet de Daniela Franco

Exposition collective Du 28 février au 19 avril 2003. Vernissage (avec une performance de Vinçent+Feria) : le jeudi 27 février 2003. Conférence « Paris ne finit jamais » de Enrique Vila-Matas : le lundi 3 mars 2003. Performance de Natalia Blanch : le jeudi 6 mars 2003.

LES ARTISTES Les artistes exposés ont connu des trajectoires aussi variées que le sont leurs nationalités : Böl, artiste-génie-ermite de 21 ans qui vient de commençer sa carrière ; Måns Wrange, dont l’œuvre « The Average Citizen » [Le Citoyen Moyen] fait actuellement le tour du monde et Joachim Koester, artistes danois au parcours affirmé ; le groupe de musique électronique Matmos, essentiellement connus pour leurs collaborations avec Björk ; le collectif sui generis « Ediciones El Chino », formé par de jeunes créateurs originaires de Guadalajara ; Gonzalo Lebrija, Fernando Palomar et Agustín Solórzano, de la nouvelle génération d’artistes mexicains offstream ; Erla Haraldsdóttir, l’une des artistes les plus emblématiques de l’art contemporain islandais ; Viçent+Feria, pionniers de l’art relationnel et enfin, Natalia Blanch, jeune artiste et performer argentine qui présente ici le fruit de son travail avec le poète Guillermo Daghero.

L’EXPOSITION Le titre et, en partie, le thème de cette exposition s’inspirent de « la société secrète des portatifs » (également connue sous le nom de conspiration Shandy), créée en 1924 en Afrique par, entre autres, Walter Benjamin, Marcel Duchamp, Federico García Lorca et John Scott Fitzgerald. Dans Abrégé de l’histoire de la littérature portative, Enrique Vila-Matas explique les conditions d’admission de cette société secrète : avoir une bonne dose de folie (ce qui n’est pas forcément indispensable pour cette exposition), ne pas avoir de grands buts, être insolent, entretenir une relation tendue avec le double, éprouver de la sympathie pour la négritude, et cultiver un nomadisme infatigable. L’autre condition indispensable était que les œuvres de chacun soient portatives, c’est-à-dire légères et facilement transportables dans une petite mallette.

À une époque où chaque artiste voyage avec son ordinateur portable, nouvelle boîte-en-valise de Duchamp, les références à la « portativité » ont changé. Les manières d’assembler, le faites-le vous-mêmes, Ikea, la valise diplomatique, la possibilité - par procédé numérique - de réduire une vidéo, voire une exposition tout entière, à un CD-Rom, ont révolutionné l’art portatif, semi-jetable. Aujourd’hui, le spectateur déboussolé qui voudrait se plaindre ne dira plus « tout le monde peut le faire » mais « tout le monde peut l’assembler ».

Ainsi, les artistes ont été invités à présenter des œuvres dont les éléments puissent être envoyés à Paris dans une boîte qui ne dépasse pas les 50cmX30cmX30cm et d’un poids maximum de 15 kilos (ces dimensions étant légèrement négociables).Toutefois, une fois assemblée, l’œuvre pourra avoir n’importe quelle taille Les œuvres proposées doivent répondre de façon ingénieuse à la condition de portativité, condition qui doit devoir davantage à l’artiste qu’à son œuvre.

Le catalogue de L’artiste portatif, qui sera bien entendu à assembler, contient un texte inédit de l’écrivain espagnol Enrique Vila-Matas et les instructions des artistes pour que chacun puisse confortablement reproduire les œuvres à domicile. D’après Vila-Matas, devinant les mots de Duchamp : « l’artiste portatif, ou ce qui revient au même, celui que l’on peut tranquillement emmener partout



 

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